Les concessions du gouvernement vont-elles garantir le calme pour l'épreuve du bac philo prévue demain ? Et pour celles qui suivront ? Hier soir, dans quantité d'assemblées générales, les enseignants grévistes devaient trancher l'épineuse question de l'attitude à adopter pour les surveillances et les corrections des épreuves du bac. Quelques heures plus tôt, dans les rangs des manifestants à Paris, Lyon, Toulouse ou Strasbourg, les avis balançaient. Beaucoup voient encore, dans les annonces faites, un ensemble de «mesu rettes» (lire ci-contre). Henri est hors de lui : «Il n'y aucun recul sur les retraites. Et sur la décentralisation, la volonté de nous désolidariser des petites mains de l'Education. Comme si nous étions des petits- bourgeois prêts à lâcher les prolos des bahuts.»
Barrage. Il y a ceux qui restent bien décidés à l'action, comme à Vaulx-en-Velin (Rhône). Les grévistes se retrouveront jeudi, dès 7 h 30, devant le lycée. «Il y aura un barrage filtrant, pour expliquer aux parents notre position», raconte Mickaël. «La manif doit permettre d'éviter les débordements de deux ou trois excités. Elle sera silencieuse, afin de ne pas gêner les élèves pendant les épreuves», ajoute Benjamin.
Faux sujets. D'autres envisagent de distribuer des tracts. Ou de faux sujets aux portes des centres d'examens «pour dire qu'on reste mobilisés, mais sans gêner le déroulement des épreu ves», dit un prof de Vitry (Val de Marne). Quelques énoncés circulent déjà sur Internet : «Peut-on pense