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Libération

Retraites : la rue défile aux portes de l'Assemblée

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Le gouvernement «lâche» sur l'Education, alors que débute au Parlement l'examen du texte sur les retraites.
publié le 11 juin 2003 à 23h20

Face à face. Le Parlement rive gauche, les manifestants rive droite. A 17 heures, alors que les députés entament l'examen du projet de loi sur les retraites, des dizaines de milliers d'opposants se massent sur la place de la Concorde, à l'entrée du pont qui mène au Palais-Bourbon.

Dehors, des manifestants qui ne veulent pas lâcher

Les forces de l'ordre ont aligné un dispositif impressionnant de grillages, de cars, de canons à eau gardés par des gendarmes mobiles casqués, bouclier au point. La confrontation est d'abord bon enfant, on chante «Raffarin on est là, Raffarin on reviendra», ou «on veut la même retraite que les députés». Une sono crie : «Faites du bruit pour qu'ils nous entendent», plusieurs milliers de personnes hurlent en même temps.

Enseignants «en colère illimitée». Rue de Rivoli, à 14 heures, Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, lançait cet avertissement au gouvernement : «On va continuer autant que de besoin. Le débat va s'ouvrir, à l'Assemblée, rien n'oblige qu'il soit conclu par un vote. Les élus sont certes élus, mais ils doivent écouter la population.» Etre écoutés, c'est bien le problème des manifestants. Certains y croient, comme Dominique, cheminot CGT à Châtillon-Montrouge : «ça peut bouger à l'Assemblée, mais ça ne se fera pas en un jour, il faut tenir deux semaines encore.» Jean-Baptiste, instituteur à Paris, «en colère illimitée», a une confiance limitée dans les députés de la majorité : «Ce sont des gens arrogants. Ils pensent qu'ils ont ét