Si le conflit de l'éducation n'avait porté que sur la décentralisation, le bilan en serait globalement positif pour le mouvement social. Certes, les personnels techniciens, ouvriers et de service (TOS) restent concernés, à terme, par les transferts vers les collectivités locales. Mais en reculant sur les conseillers d'orientation psychologues (Copsy), les assistantes sociales et les médecins scolaires, le gouvernement a répondu aux revendications des catégories les plus mobilisées. Au passage, il a su caresser dans le sens du poil la FSU, majoritaire dans ces catégories. Notamment le Snes-FSU, archimajoritaire chez les Copsy, ravi aussi que l'idée d'expérimenter une autonomie accrue des collèges et des lycées ait été retirée du texte.
Rallonge. Par ailleurs, 80 millions d'euros ont été débloqués «pour que la rentrée 2003 se déroule dans de meilleures conditions que prévu par le budget». Cette somme, prévue au budget mais gelée jusque-là, permettra prioritairement de rem placer des emplois-jeunes dans le primaire, répondant à une inquiétude forte des enseignants de ce secteur et de leur syndicat majoritaire (SNUipp-FSU). Autre acquis du mouvement, le caractère national de l'éducation sera inscrit en clair dans la loi de décentralisation. Pas un retrait donc, mais bien plus qu'un simple report. Le volet «Education» du projet a été vidé de l'essentiel de sa substance.
Pourtant, le mouvement n'est pas sorti vainqueur de tous les bras de fer engagés. D'abord sur le dossier d