Plusieurs milliers d'enseignants ont une nouvelle fois manifesté hier, à Paris, sous la bannière des «établissements d'Ile-de-France en lutte». Tout en appelant à «maintenir la pression», le secrétaire général de la FSU, Gérard Aschieri, a promis d'«interpeller le gouvernement» sur la très sensible question du paiement des jours de grève. Selon lui, l'Education nationale s'apprête à appliquer des «mesures d'exception» en retirant aussi aux grévistes les jours de congés entre deux grèves : «Comment peut-on féliciter les grévistes de leur sens de la responsabilité parce qu'ils ont fait passer le bac, puis venir par-derrière leur assener de telles retenues», s'est-il indigné.
Alors qu'une nouvelle journée de grève contre la réforme des retraites est prévue demain, la CGT a soutenu hier que «l'ancrage profond de la mobilisation pour gagner une autre réforme des retraites se confirme», malgré les menaces de retenues sur salaire et «la campagne orchestrée à grands renforts de fonds publics» par le gouvernement. Des enseignants ont participé hier à plusieurs actions symboliques en province. Au Mans, un millier de personnes personnels de l'Education, fonctionnaires territoriaux et salariés de l'usine Renault ont manifesté devant l'entrée de l'usine Renault-ACI et bloqué l'accès à la zone industrielle du sud de la ville. A Grenoble, 200 manifestants, surtout des militants CGT, FSU et FO, ont bloqué pendant près de trois heures un grand boulevard traversant la ville. Ils ont fait u