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Libération

A Auvers, après la rafle, la mobilisation

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Manifestation autour de la maison des opposants iraniens
publié le 19 juin 2003 à 23h26

Auvers-sur-Oise envoyé spécial

Sur les trottoirs, des proches ont déposé des couvertures et des cartons remplis de nourriture pour ceux qui ont passé la nuit dans la rue. Devant le portail clos de leur maison d'Auvers-sur-Oise, les Moudjahidin du peuple sont en état de siège. Les mem bres du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) relâchés hier par la police sont venus grossir les rangs des manifestants arrivés des quatre coins de l'Europe. C'est ici qu'ils vivent : «Ouvrez la porte, c'est notre maison !», lancent-ils à une rangée de CRS qui leur barrent l'accès à la propriété. En français ou en anglais, la cinquantaine de sympathisants scandent: «Marchandage, non ! Démocratie, oui ! Libérez Maryam Radjavi !»

Formules. «Attaque sauvage», «show à l'américaine», «tractation nauséabonde» : les militants et sympathisants des Moudjahidin dénon cent pêle-mêle la «brutalité de la police» et «l'attitude indigne des autorités». Des formules rodées, inlassablement répétées pour les caméras. «Le gouvernement français préfère être solidaire avec un état terroriste plutôt qu'avec les victimes réelles de ce terrorisme», s'indigne Stéphane Radjavi, neveu du leader du mouvement, Massoud Radjavi. «Le régime iranien vacille, et pourtant Chirac lui fait ce cadeau !», enchaîne Hadi Saidi, du CNRI.

Par téléphone portable, les Moudjahidin d'Auvers-sur-Oise se tiennent en permanence informés de l'évolution de la situation à Paris, où sont maintenus en garde à vue une vingtaine de leurs dir