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Libération

Tollé de protestation

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Son incarcération condamnée par toute la gauche.
publié le 23 juin 2003 à 23h30

Les uns se sont contentés de dénoncer la forme, les autres s'en sont pris au fond : l'incarcération du porte-parole de la Confédération paysanne a suscité hier un véritable tollé à gauche. Du PS à LO, de la FSU à la CGT, d'Attac au Mrap, toute la gauche partidaire, syndicale et associative s'est dressée d'un bond pour défendre l'icône Bové. Le premier secrétaire du PS, François Hollande, a jugé «choquantes» les conditions spectaculaires de son arrestation, qui «ne peuvent se justifier dès lors qu'elles concernent un leader syndical et une personnalité connue internationalement, dont la place à l'évidence n'est pas en prison». Le porte-parole du PS, Julien Dray, a ajouté que, contrairement aux déclarations de Jean-Pierre Raffarin, qui promettait la semaine dernière «l'apaisement» au sortir du mouvement social, le «gouvernement a choisi l'affrontement». «C'est un recul terrible de la liberté d'opinion en France» et une «dérive antisyndicale», s'est indignée la secrétaire nationale du PCF, Marie-George Buffet. Noël Mamère a carrément souhaité goûter lui-même du cachot : «Venez m'arrêter, je suis aussi délictueux que José Bové», a lancé le député Vert de Gironde à l'adresse du garde des Sceaux, Dominique Perben, en rappelant qu'«avec quelques amis et acteurs de cinéma et de théâtre engagés», il avait arraché des OGM à Châlons-sur-Marne. Le député européen Vert Alain Lipietz n'a pas molli dans l'hommage : «Demain, quand surviendra le premier accident d'OGM, on donnera le nom de J