L'annulation du festival Montpellier-danse va-t-elle créer une onde de choc susceptible de toucher tous les autres festivals de l'été ? Si c'était le cas, ce serait un séisme majeur, tant en termes culturels qu'économiques.
Dévastateur. Dans son Guide culturel de l'été, paru à la fin du mois de mai, le ministère de la Culture fait état de plus de 650 festivals en France. Tous, du plus modeste au plus prestigieux, ont ce point commun : artistes et techniciens intermittents y travaillent ou s'y produisent. Pour l'heure, tous les regards sont tournés vers le plus emblématique : Avignon, prévu du 8 au 28 juillet.
Le coût de son annulation serait considérable. Selon une étude, publiée en 1995 par l'association de gestion du festival, la manifestation génère 40 millions d'euros de retombées économiques sur l'agglomération avignonnaise, dont 6 millions d'euros de dépenses directes des festivaliers. Un gros manque à gagner, dans une ville par ailleurs fortement endettée. Pour les participants, et notamment pour la majorité des 500 compagnies du «off», Avignon est le seul endroit où se faire connaître et vendre leurs spectacles, et beaucoup s'endettent pour pouvoir s'y produire : vu les circonstances, certains se disent prêts à y renoncer.
Quant au festival «in» il n'a, depuis sa fondation en 1947, connu qu'une annulation, en 1968. Bernard Faivre d'Arcier, l'actuel directeur, qui achève son dernier mandat, ne cache pas son inquiétude. «Je trouve cela complètement fou, suicidaire. On ris