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Libération

Menaces d'orage sur l'été des festivals.

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Montpellier-danse annule son édition 2003 et marque son soutien avec le mouvement.
publié le 30 juin 2003 à 23h35

Montpellier, envoyée spéciale

Dimanche, 16 heures aux Ursulines, ancien couvent devenu le lieu phare de la danse à Montpellier. Jean-Paul Montanari, directeur général du festival Montpellier-danse (23e édition), prend le micro lors d'une conférence de presse impromptue et annule officiellement la manifestation qui devait s'ouvrir le 26 juin et se terminer le 5 juillet. Hormis une unique représentation de Michèle Murray, aucun spectacle n'a pu y avoir lieu, du fait de la grève des intermittents techniciens, bientôt rejoints par les artistes, contre l'accord conclu entre le Medef, la CFDT, la CGC et la CFTC dans la nuit de jeudi à vendredi (lire page 4). «Même si nous n'avons pas de positions identiques, la décision d'annuler le festival est prise à Montpellier, quitte à ce qu'elle effondre le château de cartes des festivals d'été, assure Jean-Paul Montanari. Elle vise directement le responsable de la situation, l'ennemi : il s'agit bien de la politique de Raffarin, élu à cause d'un certain nombre d'entre nous qui ont oublié de se réveiller un certain dimanche. Non, la gauche et la droite, ce n'est pas la même chose.»

Pétition. De son côté, Mathilde Monnier, directrice du Centre chorégraphique national de Montpellier ­ qui devait présenter un spectacle au festival et a rallié la grève avec son équipe ­, a lu un texte diffusé depuis hier matin et qui a déjà réuni plus de 150 signatures, toutes disciplines du spectacle vivant confondues. Le texte est tout aussi clair que la décisi