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Libération

Etiquette obligatoire au-delà de 0,9 % de gènes ajoutés

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Le dispositif contient tout de même des écueils.
publié le 3 juillet 2003 à 23h38

La machine à détecter les OGM s'installe lentement chez les Quinze. Le dispositif d'étiquetage et de traçabilité que la Commission européenne a adopté en échange de la levée du moratoire sur les OGM donne de l'espoir à tous ceux qui se méfient du maïs génétiquement modifié ou du soja transgénique masqué : «L'adoption de ce texte marque un grand jour pour nous. Pour la première fois en Europe, les OGM vont faire l'objet d'un étiquetage et d'une traçabilité stricte et complète tout au long de chaque filière alimentaire», se félicite Eric Gall, un des principaux lobbyistes de Greenpeace à Bruxelles. Un enthousiasme proportionnel à la longueur des discussions qui aboutissent aujourd'hui, mais pas forcément à la mesure des inquiétudes, réelles et supposées, des consommateurs, qui, surtout en France, voient débarquer d'un mauvais oeil ces organismes mal connus.

«Grave lacune». La grande nouveauté du texte adopté ce mercredi est censée rassurer tout ce monde : l'étiquetage des produits contenant des OGM sera obligatoire dès que la présence de ces organismes dépassera 0,9 % dans lesdits produits. Auparavant ce seuil était fixé à 1 %. «Nous aurons ainsi la réglementation la plus exigeante au monde. Au Japon et en Corée, par exemple, les règles du jeu sont beaucoup plus laxistes puisque le seuil de déclaration obligatoire est de 5 %», explique Christophe Noisette, du réseau InfOGM. Autre avancée d'importance, expliquent les anti-OGM, ce seuil de 0,9 % s'appliquera désormais également à