Menu
Libération

Le remaniement à l'état de rumeur.

Article réservé aux abonnés
Envisagé fin mai, il pourrait avoir lieu après les régionales.
publié le 14 juillet 2003 à 23h53

Quatorze mois après leur prise de fonction, certains ministres sont déjà au bout du rouleau. Luc Ferry bien sûr, à l'Education nationale, que Nicolas Sarkozy a dû prendre sous sa coupe pour trouver une sortie de crise avec les enseignants. Il y a aussi Noëlle Lenoir, aux Affaires européennes, qui le mois dernier, a claqué la porte d'une réunion de minis tres parce qu'on ne lui donnait pas la parole au bon moment... Sermonnée par Raffarin, elle a eu le choix entre présenter des excuses ou sa démission. Francis Mer enfin à l'Economie n'en finit pas de jongler entre l'impossible équation baisse de la fiscalité/réductions des déficits publics. Début juin, il aurait été à deux doigts de quitter le gouvernement et, depuis, il boude.

«Pas l'ombre d'une fumée». A Matignon, l'entourage de Jean-Pierre Raffarin jure pourtant qu'«il n'y a pas l'ombre d'une fumée» pouvant indiquer l'imminence d'un remaniement ministériel. «Ça n'est pas du tout à l'ordre du jour. On ne fait pas un remaniement sans raison, gratuitement. Ça ne sera pas utile, ça ne s'impose pas», affirme un proche du Premier ministre. Même son de cloche à l'Elysée : «Ces rumeurs sont absurdes. Il n'y a aucun remaniement dans les tuyaux et, s'il y en avait un, cela n'aurait pas de sens de l'annoncer un 14 juillet.» A l'UMP, en revanche, deux dirigeants de poids du parti confient que «l'hypothèse d'un remaniement a été sérieusement évoquée fin mai début juin».

«Qui pose problème ?», s'interroge Matignon. Le seul ministre vraime