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Libération

Un défilé en toute sécurité.

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Huit Verts interpellés, des végétariens arrêtés dans leur élan, les spectateurs fouillés...
publié le 15 juillet 2003 à 23h54

Les amis de Bové, les intermittents, les Corses, les profs, les tueurs de Président, les architectes, les bouchons en plastique : cette année, qui n'a pas été suspecté de vouloir défier le défilé ? Hier, les Champs-Elysées pouvaient donc tenir en trois chiffres : 4 750 policiers et gendarmes sur les trottoirs surveillant le passage de 3 800 militaires et un Président sur la chaussée. «Personne n'a intérêt à toucher au symbole du 14 Juillet qui rassemble tous les Français», estime un aficionado de Pantin. Il est donc revenu à huit Verts téméraires de jouer le rôle des dangereux subversifs du jour. Les jeunes militants avaient prévu d'agiter des petites affichettes : «Pas de José, pas de défilé», et «Libérez Bové». Trop c'est trop, a estimé la police. Plaquages à terre, bras tordus, interpellations, deux heures au poste. Mais personne n'avait prévu la quinzaine de végétariens qui ont tenté de se mettre nu avant d'être arrêtés sur les Champs-Elysées, mais qui y ont réussi à Toulouse, formant une «roue pour la paix» près de la Garonne.

Détecteur. «L'an dernier quand il y a eu la tentative d'assassinat de Brunerie contre Chirac, j'étais juste à côté, raconte un vigneron d'Epernay. Mais je ne l'ai vu que le soir à la télé.» Fort de cette aventure, il a réussi à entraîner deux copains. «On a pris le RER. On se disait : peut-être qu'y aura une bombe.» Cette année, interdit de rester sur le trottoir sans marcher. Dès que quelqu'un a la velléité de souffler, un policier vient le remett