Tout le monde transpire, mais certains rient (les masses héliotropes vacancières ou pas) et d'autres pleurent (une disette de foin plane sur les bocages). Il y a aussi ceux qui comptent (les météorologues qui ne croient que les chiffres). Tous pourtant se posent plus ou moins la même question : est-ce que ça va durer longtemps ? La sécheresse qui sévit depuis le printemps et l'actuelle canicule ne sont-elles pas les prémices des bouleversements climatiques annoncés par les écologistes ?
Ceux-ci n'ont pas encore été écoutés, mais ils ont été entendus. Chaque caprice du ciel déclenche une avalanche d'interrogations sur l'effet de serre, ce qui laisse espérer que les atermoiements sur les mesures à prendre finiront bientôt, sous la pression des opinions surchauffées. Même si leur déontologie professionnelle contraint les scientifiques à la litote, ils doivent admettre que leurs statistiques abondent dans le sens des prophètes de malheur. Depuis que ceux-ci ont commencé d'alerter le monde sur le réchauffement planétaire comme conséquence malencontreuse de l'action humaine sur l'atmosphère, les faits n'ont cessé de leur donner raison. Même s'il s'agit d'une sorte d'illusion d'optique, n'est-il pas sage d'agir comme si le pire était sûr ? Il sera plus facile de se défaire de précautions inutiles que d'affronter trop tard les conséquences de l'imprévoyance.
En attendant, cette météo radieuse ne fait pas l'affaire de nos gouvernants, qui ont déjà bien des soucis. Des agriculteurs dema