Pour les uns, la mesure représenterait «une énorme bouffée d'oxygène», pour d'autres, «des élucubrations de comptoir» sans incidence sur leur activité. Dans les restaurants, chez ceux qui sont concernés par l'éventuelle baisse de la TVA, les réactions sont contrastées. Christophe Cedat, à Lyon, est de ceux qui empilent les superlatifs. A 36 ans, il tient trois petits restaurants thématiques, «à des prix accessibles à tous». Pour lui, la baisse de la TVA donnerait «de l'air dans la voilure». Avec 800 000 euros de chiffre d'affaires annuel, Christophe Cedat paie pour l'instant 10 000 euros de TVA chaque mois. «J'espérais une baisse», dit-il, sans aller jusqu'à imaginer qu'on ramènerait «la TVA au niveau de la vente à emporter» (5,5%, ndlr).
«Un verre au client». Autre discours à Paris, place de la République. Gérant d'un établissement spécialisé dans les moules, Elias considère la mesure comme «un début d'aide à un secteur en crise». Mais doute de ses effets. Dans la brasserie de Michel (formule à 10,50 euros et confit de canard à 8,50), on ne raturera pas la carte pour baisser les prix. Le passage de 19,6 % à 5,5 % lui permettra «d'offrir un verre au client régulier et de fournir davantage les assiettes». La baisse de la TVA répercutée sur l'addition, Mourad, propriétaire d'un petit restaurant, non loin, n'y croit pas non plus : «Ceux qui disent qu'ils vont baisser leurs prix sont des menteurs. Sur des grosses additions de 100 euros, on verra la différence, mais chez les petit