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Libération

Dommages collatéraux pour Bush

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Controverse aux Etats-Unis sur sa justification du conflit.
publié le 19 juillet 2003 à 0h05

New York de notre correspondant

Toute la matinée vendredi, les chaînes câblées américaines ont ouvert leurs journaux télévisés avec la découverte du corps présumé de David Kelly. Si la mort du scientifique britannique peut se révéler une bombe politique pour Tony Blair, elle est également largement problématique pour George W. Bush, en entretenant la polémique, de plus en plus dommageable pour le président américain, quant aux justifications de la guerre en Irak.

Jeudi soir, lors d'une visite éclair de Tony Blair à Washington, les deux alliés ont fait front uni pour tenter de désamorcer les critiques. Apparaissant côte à côte à la Maison Blanche, ils ont affirmé en choeur que Saddam Hussein représentait «une grave menace» et qu'il fallait mettre fin à son régime. Interrogé sur sa déclaration erronée lors de son discours sur l'Etat de l'Union ­ quant aux informations des renseignements britanniques sur les tentatives irakiennes d'acheter de l'uranium en Afrique ­, George Bush a assuré «que nous ne serons pas mis en tort sur l'existence d'armes de destruction massive [en Irak]». Blair, de son côté, a affirmé «penser que les renseignements britanniques [sur l'uranium] sont authentiques».

Enquête. Pourtant, le plaidoyer des deux hommes n'a pas suffi à éteindre la controverse qui s'est développée depuis deux semaines aux Etats-Unis, tout à la fois sur les raisons de l'offensive et sur la gestion catastrophique de l'après-guerre en Irak. Les démocrates ont renouvelé leurs appels à l'