Les syndicats sont unanimes : en baissant le taux de rémunération du Livret A, le gouvernement s'attaque à l'épargne populaire tout en démontrant, une fois de plus, qu'il entend décider sans concertation. Pour la CGT, ce «mauvais coup» intervient «dans un contexte économique particulièrement difficile». Il frappe «les salariés et les retraités les plus modestes, ceux dont le Livret A est souvent le seul produit d'épargne».
Marc Blondel s'étonne de l'absence de consultation officielle des organisations syndicales et rappelle que le Président vient de souligner qu'«il fallait développer le dialogue social». Le leader de FO accuse le gouvernement de chercher à «culpabiliser» les Français en prenant le «prétexte» du financement du logement social : «La vérité, c'est que le gouvernement essaie de se débrouiller par tous les moyens pour essayer de faire rentrer des sous.» «Au moment où on oriente les retraites vers la capitalisation, on est en train d'inciter les gens à placer leur argent à risque et on va jouer avec l'argent des plus défavorisés.»
Le groupe des Dix (syndicats autonomes, dont SUD) estime lui aussi que le but poursuivi est de «réorienter cette épargne vers l'épargne retraite et mobilière». Comme l'Unsa et la CFDT, la CFTC s'indigne que «le gouvernement accepte si facilement de baisser le taux du Livret A qui concerne la France d'en bas», alors que, par ailleurs, «il persiste à s'engager sur la baisse des impôts qui ne concerne que la France d'en haut».
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