Toulouse de notre correspondant
Tout compte fait, Philippe Douste-Blazy ne serait pas si méchant que ça. Pris sous les feux de la rumeur dans l'affaire Alègre, son prédécesseur à la mairie de Toulouse, Dominique Baudis, lui a d'abord reproché d'être tardivement monté à sa défense. Puis a soupçonné son équipe d'entretenir ladite rumeur. S'adressant à ses amis, l'ancien maire de Toulouse, qui hante encore l'hôtel du Capitole, vient toutefois de donner le coup de sifflet final : «On ne touche plus à la majorité municipale.» Dans le même temps, comme pour garder la main sur sa ville, Dominique Baudis fait savoir qu'il pourrait revenir : son mandat de président du CSA, explique-t-il, s'achève pile trois mois avant la prochaine municipale de 2007...
En apprenant que son nom était cité dans l'affaire Alègre, le gentil centriste toulousain est devenu guerrier. Tirant sur tout ce qui bouge : l'industrie du porno, le syndicat Force ouvrière des employés municipaux ou la Dépêche du Midi. A ce jeu de casse-pipe, Philippe Douste-Blazy a fini par prendre une balle perdue. Ainsi boite-t-il depuis que le clan Baudis a dénoncé la «défense poltronne» du Capitole à l'égard de son ex-occupant.
C'est la tête couverte de cendres que l'actuel maire s'est donc rendu le 13 juin au domicile toulousain du président du CSA pour y signer le licenciement d'un collaborateur du groupe municipal UMP, Xavier Eychenne, soupçonné d'avoir bavé en ville. Cela n'était peut-être pas suffisant pour obtenir l'indulgenc