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Libération

Le budget 2004 «en grande difficulté».

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Les prévisions de déficits revues à la hausse et les recettes à la baisse.
publié le 25 juillet 2003 à 0h18

Questionné sur l'avancement du budget 2004, le Premier ministre a préféré, hier, manier la litote : «La difficulté est grande», s'est-il contenté de déclarer. On le comprend, tellement la quadrature du cercle budgétaire se complique. La croissance, espérée à 1,3 %, se réduit à 0,8 % cette année, et seulement 1,5 % en 2004. Résultat, les recettes fiscales sont déjà en retard. Bercy avouait en avril un retard de 5 milliards d'euros. Ce chiffre ne peut que s'être accentué depuis, puisqu'on apprenait mercredi que la consommation avait plongé au deuxième trimestre, entraînant la TVA dans son sillage. Au même moment, une nouvelle prévision de déficit pour 2003, à 4 % du PIB, bien au-delà des 3,6 % «avoués» par Paris. Au manque de recettes fiscales s'ajoute le creusement du déficit de la Sécurité sociale.

Fin juin, discrètement, la «banque de la Sécu» (l'Acoss) a fait une première projection du déficit de trésorerie prévisible en décembre pour l'ensemble des régimes (vieillesse, maladie, famille), il se monterait à 16 milliards d'euros, ce qui pourrait amener le déficit comptable aux alentours de 12 milliards d'euros en 2003, loin des 9,7 milliards escomptés. C'est sur cette base dégradée que le gouvernement doit tenter de bâtir le budget de l'Etat et celui de la Sécu pour l'année prochaine. La direction de la prévision du ministère des Finances a, récemment, fait tourner ses ordinateurs et découvert que les déficits publics, avant même toute nouvelle mesure fiscale, type TVA sur la