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Libération

Raffarin change de ton pour déminer la rentrée.

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Il a souligné hier les vertus du dialogue social et annoncé de nouvelles priorités: l'Education, la recherche et la culture.
publié le 25 juillet 2003 à 0h18

A l'approche des vacances, c'est le temps de l'autocritique pour Jean-Pierre Raffarin. Lors de sa conférence de presse décidée la veille, visant à tirer le bilan «de quatorze mois d'activité», le Premier ministre a reconnu que «le gouvernement avait peut-être commis des erreurs». Une attitude qu'il aimerait bien voir adopter par toute son équipe : «Tous les ministres doivent avoir un regard lucide sur leur activité. Il ne faut pas faire d'autosatisfaction.»

Le premier d'entre eux n'a pas détaillé le catalogue de ses fautes présumées, mais elles se lisaient en creux dans son discours : à l'heure où le Parlement a définitivement adopté la réforme des retraites, il n'est rien de plus urgent que de retrouver un peu de cohésion sociale après le traumatisme qu'elle a causé dans le pays. Reprenant le «ni vainqueurs ni vaincus» de Jacques Chirac, Jean-Pierre Raffarin a insisté : «Je souhaite qu'il ne reste pas de cicatrices de nos débats.» Et s'il a rendu un hommage appuyé aux syndicats (la CFDT et la CGC) qui l'ont accompagné, avec une mention spéciale pour François Chérèque, «engagé dans la négociation avec vigueur et ardeur», il a lancé un appel à ceux qui l'ont combattu : «Je n'imagine pas la réforme de la santé ni celle de l'énergie (EDF-GDF), sans la CGT, sans Force ouvrière.»

Deuxième mea-culpa, celui-là en direction des enseignants : «Nous avons compris leur mal-être», manière de dire que le gouvernement l'avait ignoré trop longtemps. Troisième confession, un manque d'engageme