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Libération

Feu sur les incendiaires

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Chirac, Sarkozy et Perben veulent traquer les pyromanes.
publié le 30 juillet 2003 à 0h27

Les sanctions vont pleuvoir dru sur les pyromanes et les imprudents. Depuis Papeete, Jacques Chirac promet «des sanctions d'une extraordinaire gravité» ; de retour du massif des Maures, qu'il a visité hier matin, Nicolas Sarkozy assure que les autorités seront «sans pitié» avec les incendiaires volontaires ou par imprudence. Face à ce genre de désastre, les réactions sont constantes à travers les siècles, souligne Michel Thinon, chercheur au CNRS : «Dès 1850, Napoléon III promettait la peine de mort aux incendiaires du Var.»

Prison ferme. Si le code pénal ne prévoit plus la guillotine, l'arsenal répressif permet néanmoins la très grande sévérité promise. Pour les maladroits et imprudents qui sont à l'origine d'un départ de feu involontaire, le procureur peut requérir jusqu'à deux ans de prison ferme et 30 000 euros d'amende (art 322-5), sans compter les éventuels dommages et intérêts à hauteur des moyens engagés pour combattre le sinistre. Ceux qui allument volontairement un incendie ayant «entraîné la mort d'autrui» encourent la peine maximale prévue par le code pénal (art 322-10) : la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de vingt-deux ans. S'il n'y a que des dégâts matériels, l'incendiaire risque dix ans de prison et 150 000 euros d'amende. Dans une circulaire diffusée mercredi dernier, Dominique Perben recommande aux procureurs d'utiliser la procédure de comparution immédiate pour les auteurs présumés d'incendies volontaires qui n'ont pas occa