Albertacce (Haute-Corse) envoyé spécial
En 1975, Jean-Charles Antolini occupe avec Edmond Simeoni la cave d'Aléria. Il est alors membre du comité exécutif de l'ARC (Action régionaliste corse). Clandestin de Ghjustizia Paolina, ancêtre du FLNC, ce prof d'italien et de corse prend le maquis pendant un an. Après l'amnistie de 1981, il s'investit dans la formation de jeunes Corses aux métiers de l'hôtellerie, puis fonde une entreprise d'extraction de pierres, sans renoncer à ses activités nationalistes. Depuis 1995, revenu «au village», il est premier adjoint au maire d'Albertacce (Haute-Corse). Son projet : un «archéodrome» dans la vallée du Niolo. En 1998, il crée, avec Marcel Lorenzoni, le PPI (Parti pour l'indépendance). Membre du mouvement Indipendenza, il «a pris du recul pour préserver son indépendance personnelle». Entretien.
Avez-vous le sentiment, après l'échec du oui au référendum, d'un retour en arrière ?
Il y a cinq ans, 40 000 personnes manifestaient devant la préfecture d'Ajaccio après l'assassinat du préfet Claude Erignac. Au début de ce mois de juillet, des milliers de jeunes Corses se retrouvaient au même endroit pour crier «Yvan Colonna !». Oui, la violence est à nouveau exacerbée. Et ça ne fait que commencer. Attendez que la saison touristique soit terminée... Malheureusement, je crois comprendre que la réponse de l'Etat sera la répression. Ce qui n'a jamais fonctionné. La réponse doit être politique, pas policière.
Mais qui est responsable de ce recul ?
L'Etat n'