C'est un rendez-vous exceptionnel. Certes, chaque année, l'ensemble de la famille nationaliste corse se retrouve à Corte (Haute-Corse) pour ses traditionnelles «journées internationales». Mais, ce week-end, le contexte va lourdement peser sur ces rencontres : l'arrestation, le 4 juillet, d'Yvan Colonna, l'assassin présumé du préfet Erignac, puis la victoire du non au référendum du 6 juillet alors que les nationalistes militaient pour le oui, enfin les verdicts tombés le 11 juillet contre les membres du «commando Erignac» forment un cocktail détonant. Avec la recrudescence des attentats et la politique de la chaise vide suivie par les élus de Corsica Nazione à l'Assemblée de Corse, sans oublier la préparation des élections territoriales de mars, le climat de Corte risque d'être... explosif.
Impasse. «Pour éviter le pire, le gouvernement doit rapidement ouvrir un itinéraire bis», demande François Alfonsi, un des leaders du Parti de la nation corse (PNC), opposé à la violence. Une sorte de voie de délestage politique que pourraient emprunter les «politiques» pour ne pas laisser le terrain aux seuls «militaires» du FLNC. Car, après leurs échecs de juillet, les formations nationalistes se trouvent dans une impasse. «Personne ne voit clairement quelle solution politique nouvelle pourrait se mettre en place», reconnaît un responsable d'Indipendenza. Ce groupe, qui organise avec Corsica Nazione les journées de Corte qui sont toujours l'occasion d'un hommage aux «prisonniers politique