La piste de la Jamaa Islamiya, «succursale» du réseau Al-Qaeda en Asie (lire ci-contre), semble se confirmer. La police indonésienne qui enquête sur l'attentat perpétré mardi contre l'hôtel Marriott de Djakarta (14 morts, 150 blessés au moins) a relevé hier nombre de similitudes avec l'attentat de Bali (202 morts le 12 octobre), pour lequel la Jamaa Islamiya (JI) est tenue responsable. Selon les policiers, les composants de la bombe utilisés étaient identiques : une combinaison d'explosifs de faible (poudre noire et chlorate de potassium, un composé utilisé pour les engrais) et de forte puissance (TNT). Or, à Bali aussi un cocktail d'explosifs au TNT et au chlorate de potassium avait été utilisé. Autre élément convergent vers la JI : la police a indiqué que l'hôtel Marriott se trouvait dans une zone citée comme une cible potentielle dans des notes saisies chez neuf membres présumés de cette organisation, en juillet. Les suspects avaient été arrêtés à Java, parallèlement à la découverte d'une cache renfermant 1 200 détonateurs, 900 kg de chlorate de potassium et du TNT encore les mêmes explosifs que ceux utilisés à Bali.
Zones d'ombre. Le modus operandi paraît également similaire. «La bombe a été déclenchée par un téléphone portable», a révélé hier l'un des responsables de l'enquête, Erwin Mappaseng, selon qui «cette façon de procéder est analogue à celle utilisée lors de l'attentat de Bali et celle contre la résidence de l'ambassadeur des Philippines». L'attentat de Bali av