Quoi qu'on pense de la mondialisation, le rassemblement du Larzac a eu le mérite de rappeler que, sous une apparence technique et derrière des termes abscons, c'est le devenir de l'économie mondiale qui se joue au sein de l'OMC. Et que les questions qui y sont débattues ne doivent pas être confinées à un cénacle d'experts. Petits rappels pour y voir plus clair.
Ce qu'est l'OMC
L'Organisation mondiale du commerce a deux objectifs : la mise en oeuvre de règles communes régissant le commerce mondial, et le règlement des différends commerciaux entre les pays. Paradoxalement, alors qu'elle symbolise aux yeux des altermondialistes le libre-échange forcené, elle se veut le régulateur du commerce mondial. L'OMC a été créée en 1994, en remplacement du GATT (Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce). Sa principale instance de décision est la conférence ministérielle, qui réunit périodiquement les ministres des pays membres. L'OMC compte 146 Etats membres, dont la Chine qui a fait son entrée fin 2001.
Le «cycle du développement»
Du 9 au 14 novembre, la conférence de Doha (Qatar) a lancé un nouveau cycle de négociations commerciales baptisé «cycle du développement», prévu pour durer plusieurs années. La conférence précédente, à Seattle en 1999, s'était soldée par un échec cuisant, les pays membres ne réussissant pas à s'accorder sur un ordre du jour. A Doha, c'est au prix d'une déclaration finale ambiguë qu'ils y sont parvenus.
Le programme de Cancun
Aujourd'hui, le cycle lancé