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Libération
Interview

«La rentrée sociale s'est faite ce week-end»

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publié le 11 août 2003 à 0h34

Porte-parole de la Confédération paysanne, José Bové explique le succès du Larzac 2003.

L'espace d'un week-end, êtes-vous devenu l'opposant numéro un au gouvernement ?

Depuis 1973, je pense que le Larzac est un lieu symbole de résistance. Cette année, il y a eu une catalyse, nous avons réuni la mobilisation contre l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et les mouvements sociaux qui luttent contre la politique néolibérale du gouvernement Raffarin.

A quoi attribuez-vous ce succès ?

On avait prévu entre 50 000 et 100 000 personnes. Plus de 250 000 sont venues. Après ce printemps et en vue de la réunion de l'OMC à Cancun, à la mi-septembre, je crois qu'il y a eu une vraie volonté, un besoin impérieux de se retrouver.

Vous êtes sollicité pour prendre la tête d'une liste aux européennes de juin prochain. Le ferez-vous, d'autant que vous venez d'annoncer que vous quitterez vos fonctions de porte-parole de la Confédération en avril ?

Cela fait cinq ans que je suis porte-parole de la Confédération paysanne. Il n'est pas question d'avoir une quelconque attitude carriériste. Je plaide pour une logique d'autonomie du mouvement social par rapport aux formations politiques. Ce qui n'empêche pas le dialogue. J'ai donc coupé court aux rumeurs qui feraient de moi une tête de liste pour les élections européennes dans le Sud-Ouest. Et ce, pour les mêmes raisons qu'il n'était pas question que je sois un candidat-alibi, un candidat-protestataire à la présidentielle de 2002.

Que dites-vous à la gauch