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Libération
Interview

«L'Etat doit déclarer l'état de catastrophe naturelle»

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publié le 12 août 2003 à 0h35

Conseiller régional (UDF) de Bretagne, Cédric Bannel, 36 ans, redoute une «catastrophe sans précédent» dans les élevages de poulets bretons. Il demande aux pouvoirs publics de classer rapidement une partie de la région en situation de «catastrophe naturelle».

Vous tirez la sonnette d'alarme sur la situation de l'élevage en Bretagne...

Plus de 275 000 poulets sont déjà morts dans les élevages du Morbihan, sans compter les poussins, les porcs, les lapins... Le problème n'est pas celui de la sécheresse mais de la canicule elle-même. Fait exceptionnel, les températures ne baissent plus la nuit, ce qui entraîne une véritable hécatombe chez les animaux. Les pompiers ont dû intervenir des dizaines de fois. Certains éleveurs ne nourrissent même plus leurs bêtes, car la nourriture fait monter la température interne de deux ou trois degrés, ce qui peut leur être fatal.

L'Etat, selon vous, doit prendre ses responsabilités ?

La crise est déjà là. Nous nous sommes rendus compte que les éleveurs n'étaient pas assurés pour la mort de leurs bêtes causée par de fortes chaleurs. Seul l'Etat a le pouvoir de déclarer la région en situation de catastrophe naturelle. Ce qui permettrait aux éleveurs touchés par la canicule d'éviter la faillite.

Le gouvernement a-t-il trop tardé à intervenir ?

Je ne crois pas qu'il y ait de mauvaise volonté. Le gouvernement doit faire face à une situation inédite : la canicule, qu'il ne faut pas confondre avec la sécheresse. Les hommes politiques étant en vacances, la ma