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Libération

Des risques qui jettent un froid

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L'environnement subit les effets de l'air conditionné.
publié le 13 août 2003 à 0h35

Un courant d'air frais bienfaiteur, surtout en période de canicule : les utilisateurs ne voient généralement rien d'autre dans la climatisation. Mais derrière cette fraîcheur, il s'agit d'une technologie dévoreuse d'énergie qui présente des risques pour l'environnement et la santé.

Pompe à consommation énergétique

Durant cet été de canicule, qui a poussé usagers et entreprises à «pousser» au maximum sur la clim comme sur l'ensemble des systèmes de réfrigération, la consommation d'électricité a fait un bond de 10 % en France par rapport à l'été dernier. D'où une menace de pénurie qui s'étend à l'ensemble de l'Europe. Aux Etats-Unis ou au Japon où la climatisation fait désormais partie de la culture nationale, le «conditionnement d'air» consommerait en période de pointe, selon les experts, près du tiers de l'énergie dépensée. Aux Etats-Unis, les usages «climatisation et ventilation» représentent même 54 % de l'appel de puissance à la pointe du jour le plus chaud de l'été, selon l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ministère de l'Ecologie). C'est d'ailleurs l'été et non l'hiver que d'importantes coupures d'électricité interviennent souvent aux Etats-Unis, notamment en Californie.

Rejets dans la couche d'ozone

Quand on se refroidit avec la clim, on réchauffe la planète. Les fluides, dits frigorigènes, utilisés pour «refroidir» l'air, ont des conséquences dévastatrices sur la couche d'ozone qui protège la terre des rayons du soleil. Certes, depuis l'entrée en v