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Libération

Jamais sans ma clim

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La pression sur les capacités électriques, liée à la canicule, pourrait contraindre EDF à couper le courant.
publié le 13 août 2003 à 0h35

Le droit à la fraîcheur contre le droit à l'air pur. C'est la bataille inattendue qui secoue la France en cet été qui, selon Météo France, est le plus chaud depuis 1947, avec un record de 42,6° C hier à Orange (Vaucluse). Un objet polarise les attentions : le climatiseur. Aussi indispensable l'été que le chauffage l'hiver, pour les uns. Dévoreur d'énergie, fauteur de pénurie d'électricité et de troubles pour la santé, selon les autres. Lundi, sans trancher le débat, la ministre de l'Ecologie, Roselyne Bachelot, a exhorté «chacun à modérer sa consommation d'énergie» pour faire face aux risques de pénurie, notamment «en réglant mieux ou même en arrêtant la climatisation».

Fronde des «sans». Arrêter la climatisation... Comment l'envisager alors que ce moyen de ne pas avoir chaud est en progression constante ? En France, la demande augmente régulièrement de 20 % par an depuis les années 80, selon un fabricant. Un tiers des commerces sont aujourd'hui climatisés contre 10 % il y a dix ans, et on peut estimer qu'ils seront au moins 50 % d'ici à 2005, selon l'Institut international du froid. En dépit de cette progression, les délaissés de la clim sont nombreux et se font entendre, à l'image des conducteurs de bus à Besançon où la CGT a appelé à faire grève aujourd'hui pour demander l'air conditionné dans les quelque 150 véhicules de la Compagnie des transports bisontins (ainsi que des bermudas et des lunettes de soleil pour les 400 chauffeurs).

A Paris, les conducteurs ne sont pas plu