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Libération

Situation «maîtrisée» sur le front de la canicule

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La polémique sur la lenteur de la réaction du gouvernement se poursuit.
publié le 18 août 2003 à 0h38

Avec des températures plus conformes aux normes saisonnières, la pression sur les urgences s'est un peu relâchée. Le ministre de la Santé ­ qui tenait hier une conférence de presse ­ a même qualifié la situation de «totalement maîtrisée». Pour autant, «l'alerte sanitaire est maintenue», car «un possible rebond des températures la semaine prochaine n'est pas exclu». Deux autres «soucis majeurs» justifient son maintien selon Mattei : «Les effets retardés de cette crise aiguë, car beaucoup d'organismes ont résisté mais en sortent fragilisés», et les «modalités de prise en charge au sortir de l'hospitalisation.»

Bilan minimisé. S'agissant du nombre de décès, le ministre en est resté à l'évaluation de la semaine dernière: «Entre 1 600 et 3 000 personnes... Même s'il est vrai que ce sera probablement dans la partie haute de la fourchette.» Il n'a pas voulu confirmer les estimations du Journal du dimanche, selon lequel le nombre de décès serait peut-être supérieur à 5 000. Il n'est pas sûr que l'Institut national de veille sanitaire mette tout le monde d'accord. Certains soupçonnant déjà le décompte qu'il doit rendre public cette semaine de minimiser la réalité de l'«épidémie».

Pour le moment, c'est son retard dans la gestion de la crise que le gouvernement continue de minimiser. «Je réfute toute idée de dysfonctionnement des rouages de l'Etat», a redit samedi Raffarin sans convaincre l'opposition. Et notamment Hollande, premier secrétaire du PS, qui, dans le JDD, critique la «vacanc