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Libération

Vieillesse : la grande hypocrisie de Raffarin

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Depuis un an, tous les budgets ont été revus à la baisse.
publié le 18 août 2003 à 0h38

«Il ne faut pas rester indifférent aux volets clos, a déclaré samedi Jean-Pierre Raffarin, à propos de la solitude des personnes âgées. Une statistique m'a frappé, me heurte: 50 % des décès ont lieu au domicile, hors de l'hôpital.» La surmortalité liée à la canicule (lire pages 3 et 4) chez les personnes du troisième âge atteste une fois encore de l'abandon de certaines familles et de la négligence de la société à leur égard. Certes. Mais qu'a fait le gouvernement ces derniers mois pour les personnes âgées ?

Journée de protestation. En déplacement à Fleurey-sur-Ouche (Côte-d'Or), où il visitait une maison d'accueil pour personnes dépendantes, le Premier ministre s'est bien gardé d'évoquer les réductions budgétaires. Or, celles-ci ont conduit d'une part à la remise en cause du plan de modernisation et d'amélioration des maisons de retraite, d'autre part à la diminution de l'allocation des personnes âgées. Prise en janvier, la première décision avait même provoqué, le 18 juin, une «journée nationale de protestation» de treize organisations professionnelles, fédérant diverses maisons de retraite. «Le résultat, avaient-elles déclaré, c'est tout simplement l'impossibilité d'embauches supplémentaires.» 680 000 personnes âgées sont actuellement hébergées dans ces établissements, où l'on compte en moyenne 0,4 employé par résident. Contre 0,8 en Grande-Bretagne et 1,2 en Suisse. Le plan 2001-2005, d'un montant de 930 millions d'euros, consistait pour l'assurance maladie à financer à h