Coup de chaud sur le gouvernement. Alors que Jacques Chirac réunit le Conseil des ministres aujourd'hui, il semble de plus en plus fragilisé par l'augmentation des chiffres de décès liés à la canicule. Plusieurs sources jugeaient hier «plausible» l'estimation de 10 000 victimes durant les trois premières semaines d'août. Jean-Pierre Raffarin a appelé à «la prudence» quant aux «estimations et projections diverses». Une réaction qui témoigne de l'embarras qui prévaut tant à Matignon qu'à l'...lysée.
Intervention préparée. Depuis le début de la crise sanitaire, l'exécutif semble incapable de prendre la mesure de la catastrophe, réagissant systématiquement avec retard et sur le mode défensif. Le chef de l'Etat lui-même, d'habitude si prompt à s'émouvoir, s'est muré dans un silence incompréhensible. De retour de vacances au Québec, hier, il a tenté de reprendre la main en demandant à chaque ministre concerné de faire «un point très exhaustif sur les événements météorologiques exceptionnels de l'été et sur l'action du gouvernement». Après avoir entendu les explications et les propositions des ministres, il s'exprimera lui-même lors du conseil selon les termes d'une intervention préparée soigneusement hier avec ses conseillers. L'entourage du Président réduit à son strict minimum en l'absence de la quasi-totalité des membres de son cabinet, encore en vacances semble être réservé sur l'attitude du gouvernement. «Il aurait pu faire mieux s'il avait su plus tôt, explique la porte-p