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Libération

Le nombre de victimes pourrait atteindre 10 000.

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Cette estimation a été avancée par les Pompes funèbres générales.
publié le 21 août 2003 à 0h40

Dix mille quatre cents morts ! Si le chiffre de surmortalité annoncé hier par les Pompes funèbres générales (PFG) pour les trois premières semaines d'août s'avère exact, l'urgentiste Patrick Pelloux aurait raison de parler de «catastrophe humanitaire». Car, comme l'a dit aussitôt Yves Contassot, porte-parole des Verts, «cela correspondrait à la disparition d'une ville telle que Saint-Jean-de-Luz». Mais pour le moment, «prudence», a dit Jean-Pierre Raffarin, fidèle en cela à son scepticisme des débuts sur les effets de la canicule. Pour autant, personne ne se hasarde à les démentir. Ces chiffres sont même qualifiés de «plausibles» par le Dr François Aubart, président de la Coordination médicale hospitalière, principal syndicat hospitalier. Celui-ci s'appuie sur ses propres estimations : de 4 500 à 6 000 morts dans la seule filière hospitalière. Si l'on considère ­ comme l'a dit le Premier ministre dès samedi lors d'une visite dans une maison de retraite ­ que «50 % des décès ont lieu en dehors de l'hôpital», le chiffre des PFG est en effet «plausible».

Extrapolation. On est loin des premières estimations lâchées du bout des lèvres par Jean-François Mattei. Après avoir longtemps minimisé l'impact de cette canicule, le ministre de la Santé avait fini par lâcher qu'il pourrait y avoir «entre 1 600 et 3 000 morts», avant de se démentir le lendemain pour admettre l'hypothèse de 5 000 morts. Mais qu'on se rassure. On connaîtra la vérité un jour. «D'ici à un mois» sera rendu le verdi