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Libération
Éditorial

Bataille

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publié le 23 août 2003 à 0h41

Les Mondiaux à Paris, cinq ans après la Coupe du monde de football et peut-être neuf avant des JO au pied de la tour Eiffel... l'allergique au sport, de moins en moins tendance depuis que la mode s'est emparée des stades et que le spectacle prime sur la performance, songe déjà à l'exil. Le reste de la France, elle, se prend à rêver d'une razzia de titres avec descente des Champs-Elysées à la clé. Il paraît que jamais les athlètes autochtones n'ont attaqué des championnats du monde avec autant de chances de médaille. Il faut dire qu'à Edmonton, précédente édition, ils étaient repartis avec deux malheureuses breloques et qu'à Sydney, dernière olympiade, ils étaient rentrés avec rien dans la poche kangourou. Ils n'auront pas de mal à faire mieux. Grâce à l'air de la maison ? Peut-être, s'il s'avère que le Stade de France diffuse une ferveur populaire, ce qui n'est pas acquis vu que l'athlé n'est pas parmi les sports les plus courus du moment. Même s'il a gagné en audience avec les efforts de télégénie réalisés par les équipementiers pour... les athlètes féminines, imperium des droits télé oblige. Grâce à l'entraînement made in France ? Pas sûr, car celui-ci demeure un drôle d'hybride, capable du pire comme du meilleur, une sorte d'économie mixte où l'Etat est omniprésent et sans lequel rien ne peut se faire, sauf pour les rares stars nationales qui vivent, elles, de la publicité et des meetings.

Du coup, entre les meilleurs qui vivent bien de leur activité et le lot commun de l'