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Interview

«L'étape parisienne doit être un électrochoc»

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publié le 23 août 2003 à 0h41

Robert Poirier, 61 ans, ancien spécialiste du 400 m (médaillé de bronze aux championnats d'Europe en 1966), a été nommé directeur technique national (DTN) en 2001, après le zéro pointé des JO de Sydney. Il explique le regain de l'athlétisme français.

Quelle est la valeur de l'équipe de France 2003 ?

C'est d'abord une équipe motivée par l'enjeu. A Paris, les athlètes veulent briller. Ensuite c'est une équipe très homogène, bien que disparate en âge, plus jeune aussi puisque nous avons même, fait unique, trois juniors (1) parmi nos 69 sélectionnés. Même s'il faut toujours relativiser ce genre de prédiction, je crois que cette équipe a un potentiel de médailles et de résultats, pour obtenir à domicile notre meil leur résultat réalisé à ce jour : 3 médailles de Séville en 1999. Plus 11 finalistes. Si tout nous sourit, cela peut être sensiblement plus élevé.

Si l'objectif n'est pas atteint...

A titre personnel, je remettrai mon mandat à mon autorité de tutelle, le ministre des Sports, qui tranchera comme il l'entend. Paris n'est pas une étape comme une autre dans notre programme de reconstruction de l'athlétisme français, cela doit constituer un électrochoc, permettre de reconquérir l'opinion et amener de nouveaux pratiquants. Deux types d'échec sont possibles. D'abord des résultats médiocres qui seraient très mal vécus par une opinion publique légitimement exigeante puisque l'athlétisme français vit en grande partie des fonds publics. L'autre échec possible à l'issue des Mondiaux se