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Libération

Mars à 3 minutes-lumière de la Terre

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publié le 27 août 2003 à 0h43

Cette nuit, Mars et Gaïa ont rendez-vous. Le dieu des armées vient courtiser la déesse mère, profitant du rapprochement survenant tous les deux ans, mécanique céleste oblige, entre les deux planètes soeurs du système solaire. A l'échelle cosmique, un frôlement. Un espace gigantesque à celle de nos pas, pas moins de 55 758 000 km. L'événement réside dans un record de proximité : il faut remonter 59 618 ans, calcule l'Observatoire de Paris, pour retrouver si belle «opposition», nom donné par les astronomes à cette figure imposée du ballet planétaire. Et patienter jusqu'en l'an 2287 pour retrouver pareille occasion. 2003, année martienne !

Occasion de rêve pour observer, d'ici-bas, le globe rougeâtre. Les amateurs vont s'en donner plein les mirettes. Mars va nous montrer ses dessous. Son Sud, plus exactement, offrant aux amateurs et aux télescopes une vue imprenable sur sa petite calotte australe. Si proche, la planète resplendit, avec une magnitude de -2,8, impossible à rater, même pour un néophyte. Pour jouir au maximum de la vue, choisir un lieu le plus sombre possible : les zones d'observation les moins polluées par les lumières artificielles se trouvent dans le Quercy (sur le causse, entre Cahors et Figeac, lire en p. 17) et en Corse. Pour la dénicher, repérer le brillant triangle des nuits d'été formé par Deneb, Véga et Altaïr, puis glisser le regard vers la gauche à partir de la pointe basse du triangle, dans la constellation du Verseau. Mars s'y trouve, au-dessus de l'ét