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Libération

A La Rochelle, les socialistes tentent de se remettre à flot.

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Le parti tangue entre l'extrême gauche et le social-libéralisme.
publié le 29 août 2003 à 0h45

Les socialistes sont de retour... à La Rochelle. Mais leur traditionnelle Université d'été leur permettra-t-elle de prouver qu'ils sont retombés sur leurs pieds ? «Oui, les socialistes sont de retour !», avait clamé François Hollande, le premier secrétaire du PS, dans son discours de clôture du congrès de Dijon, en mai. Les semaines suivantes, avec un PS dépassé par le mouvement social et inaudible pendant le débat parlementaire sur les retraites, ne lui ont pas franchement donné raison. La motion de censure déposée contre le gouvernement début juillet avait elle aussi tourné à l'exercice imposé.

«Utile.» Cette fois, juré, craché, le PS touche du doigt le début de la fin du coma dans lequel l'a plongé l'échec de Jospin à la présidentielle. François Hollande affirme aujourd'hui dans le quotidien Sud-Ouest qu'après «avoir reconstitué ses forces», le PS «doit désormais montrer qu'il est capable d'être utile dans l'opposition, en incarnant une alternative sur tous les sujets». «Sur l'emploi, l'éducation, l'Europe, la culture, La Rochelle va démontrer qu'il existe une force à gauche, porteuse d'une autre politique», promet le sénateur Henri Weber, proche de Laurent Fabius. Sauf à se contenter de miser sur l'usure de la majorité en attendant l'alternance, les déboires du gouvernement ne suffiront pas à redonner durablement des couleurs au PS.

Depuis Dijon, François Hollande parle de la nécessité d'incarner «l'alternative». Mais cet été, le succès du rassemblement au Larzac, autour d