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Libération

Les incendies qui cachent la forêt

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Le feu ravage des bois déjà décimés par la tempête et épuisés par la canicule.
publié le 3 septembre 2003 à 0h49

Entre canicule et incendies, les forêts françaises ont énormément souffert cet été. Les experts sont d'autant plus inquiets que la situation continue de se détériorer. «Ce n'est pas parce que les gens sont revenus de vacances que tout est rentré dans l'ordre. Une température qui baisse, ce n'est pas la pluie qui arrive. Nous sommes dépendants du moindre orage, il n'y a plus d'eau dans les rivières ni dans les citernes...», explique le pépiniériste Frédéric Naudet. Si personne ne se hasarde encore à donner d'estimations chiffrées de l'ampleur des dégâts, la profession commence à se mobiliser pour tenter de sauver ce qui peut l'être ou, au moins, étudier l'étendue des dommages. Un observatoire des conséquences de la sécheresse est en train d'être mis en place par l'Office national des forêts (ONF), en liaison avec le ministère de l'Agriculture où étaient reçus hier les représentants de la Fédération nationale des syndicats de propriétaires forestiers. Ceux-ci sont très inquiets car ils ont été particulièrement touchés par les derniers incendies (les deux tiers des quinze millions d'hectares de forêts françaises sont des forêts privées) et ils redoutent ceux qui s'annoncent.

Régénération. Techniquement, deux mesures doivent être prises très rapidement par les forestiers pour lutter contre le stress du feu et aider la nature à cicatriser. D'abord, éviter l'érosion des sols dans les zones sensibles et pentues car la régénération ultérieure dépend du maintien de la couche de terre.