Hommages, tristesse et révolte. Hier, tour à tour, le chef de l'Etat, Jean-Pierre Raffarin et François Hollande ont fait part de leur «profonde émotion» après la mort de trois pompiers brûlés vifs dans leur camion et les graves blessures subies par un autre, en luttant contre les feux qui ravagent le massif des Maures. Jacques Chirac, dont l'hélicoptère s'est posé à La Garde-Freinet (Var) en fin d'après-midi, après avoir survolé les zones incendiées, avait salué dès la première heure «le courage et l'abnégation de la communauté des sapeurs-pompiers à nouveau durement frappée».
A La Garde-Freinet, le président a demandé au gouvernement de lancer «une action qui n'aura de cesse que de trouver les auteurs [des incendies] et de les punir de façon exemplaire». Il a fait état «des soupçons» des maires de la région sur l'origine du désas tre, en estimant que les heures et les lieux de départ de feux «laissent fortement à penser qu'il y a eu des actes de nature criminelle». Il a également reconnu qu'il faut «faire un effort supplémentaire» dans les moyens de lutte contre le feu, promettant aux pompiers la poursuite de «l'amélioration de notre équipement, notamment en matière aérienne».
Hier soir, le feu des Maures a légèrement régressé grâce à un vent affaibli. Il été qualifié de «stable» et ne progressait plus. Trois foyers persistaient toutefois autour de trois hameaux, à l'ouest de Cogolin. «Pour ne pas gêner le déplacement des secours», la rentrée scolaire a été reportée dans sept