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Libération

De chaque côté, la politique du pire l'a emporté

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S'estimant lâché, le Premier ministre Abbas a démissionné et devrait être remplacé par Ahmed Qoreï.
publié le 8 septembre 2003 à 0h53

Jérusalem

de notre correspondant

Le Proche-Orient vient de connaître une de ces accélérations brutales des événements dont il a le secret. A Gaza, l'opération Dernier Tango a tenté en vain, samedi, de décapiter la direction du Hamas. A Ramallah, Mahmoud Abbas, Premier ministre mal aimé dès ses premiers pas, a jeté l'éponge. A Jérusalem, de plus en plus de voix s'élèvent pour expulser le président de l'Autorité palestinienne, Yasser Arafat.

Colère à Gaza

Samedi, vers 16 heures, un F-16 a largué une bombe de 250 kg sur l'appartement de Marwan Abou Ras, maître de conférences à l'université islamique de la ville, où se trouvait le cheikh Ahmed Yassine, chef spirituel du Hamas, Ismaïl Hanyé, son aide le plus proche, Abdelaziz Rantissi ainsi que d'autres responsables de son mouvement. Le cheikh Yassine a subi une blessure légère à l'épaule et a pu être évacué, 15 autres personnes ont été blessées.

La direction du Hamas a aussitôt crié vengeance : «Sharon, tu paieras le prix de ton crime», a lancé le cheikh Yassine. «Les portes de l'enfer se sont ouvertes et chaque Juif est désormais une cible», ont juré ses partisans.

«C'est eux ou nous», fait dire à Ariel Sharon le quotidien populaire Yédiot. Fort du feu vert accordé par les Américains à la traque de tous les responsables du Hamas, Israël entend mener une guerre inexpiable. Malgré «l'échec opérationnel» de cette attaque, selon leurs propres termes, les autorités sécuritaires se satisfont de la mise en alerte permanente du Hamas. Et sur