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Une réforme de l'ONU au menu

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Objectif: ouvrir le Conseil de sécurité aux pays du Sud.
publié le 23 septembre 2003 à 1h05

La réforme de l'ONU, qui sera évoquée à la tribune de l'Assemblée générale, notamment par le président Chirac, est un vieux débat. Depuis des années, on souligne la nécessité d'adapter une institution créée en 1945 à la fin de la Seconde Guerre mondiale et dont le fonctionnement date. Mais toutes les idées sont restées au stade incantatoire, face à la difficulté de faire adopter la moindre réforme de fond : selon la Charte des Nations unies, il faut pour cela un vote des deux tiers des membres de l'Assemblée générale (le «parlement» onusien, qui compte 191 Etats membres) et aucun veto des cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Russie, Chine, France et Grande-Bretagne).

L'un des grands sujets en débat est l'élargissement du Conseil de sécurité ­ qui compte quinze membres (dont dix désignés par rotation et sans droit de veto) et pourrait passer à une vingtaine ­ pour l'ouvrir aux pays du Sud sous-représentés. Les «perdants» de la dernière guerre, Japon et Allemagne, sont candidats à un siège permanent. Il est aussi admis que l'Inde devrait disposer d'un siège, que l'Amérique latine devrait être représentée par un grand pays, comme le Brésil, et l'Afrique, par le Nigeria, l'Afrique du Sud ou l'Egypte. La question du droit de veto est aussi posée : certains proposent de le supprimer, d'autres de créer des postes de permanents «tournants». La France a évoqué la possibilité de limiter le droit de veto à certaines questions cruciales.

Lors de son discours ce mati