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Libération

Cinq chantiers au ralenti. Emploi.

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Des mesures disparates
publié le 24 septembre 2003 à 1h06

Le Premier ministre a promis une «grande loi sur l'emploi avant Noël». En fait, une série de mesures quelque peu disparates et qui semblent plutôt destinées à faire patienter avant la reprise économique, espérée pour 2004. Le texte, présenté en octobre en Conseil des ministres, reprend en fait l'accord conclu la semaine dernière entre patronat et syndicats sur la formation professionnelle. Echaudé par la crise des retraites, Jean-Pierre Raffarin remet cet automne le «dialogue social» au goût du jour, privilégie la négociation patronat-syndicats pour déminer le terrain et récupérer les bons points. La future loi s'approprie l'idée centrale de l'accord interprofessionnel d'un «droit à la formation» pour tous les salariés. Il est aussi question d'introduire un «droit au reclassement» pour personnes licenciées, alors que les partenaires sociaux vont se retrouver pour discuter de ce problème début octobre. Vaste programme quand on sait que l'obligation de reclasser les salariés ne concerne que les très grandes entreprises et seulement 15 % des licenciés. Pour faire face au chômage, le chef du gouvernement n'a qu'un gadget à proposer : la fin du monopole de placement de l'ANPE. Une mesure qui fait sourire à l'ANPE, où l'on sait qu'en réalité, le monopole n'existe que de nom après deux décennies de chômage massif. Les associations de défense des droits des chômeurs se réjouissent moins depuis l'arrivée d'une nouvelle vague de mécontents : celle des demandeurs d'emploi touchés par l