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Libération

Retour de flamme pour le gouvernement

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De nouvelles responsabilités sont pointées, une commission d'enquête créée à l'Assemblée.
publié le 25 septembre 2003 à 1h07

La défausse du gouvernement Raffarin sur son administration pour la responsabilité du drame de la canicule ne tient plus. Rendu public hier, le rapport de la mission d'information parlementaire sur la canicule met en cause, à mots couverts, les cabinets des trois ministères (Santé, Affaires sociales et Intérieur) concernés par cette «catastrophe naturelle» qui a provoqué la mort de 11 400 personnes entre le 1er et le 15 août. Selon nos informations, cette première estimation devrait s'alourdir de plusieurs milliers de victimes dans le bilan pour l'ensemble du mois d'août que doivent rendre public aujourd'hui les épistémologistes de l'Inserm chargés d'analyser cette crise sanitaire.

Court-circuit. Décidée dans la précipitation le 26 août, la mission parlementaire, composée d'une majorité de députés UMP, avait officiellement pour objectif d'intégrer en urgence des mesures dans les deux projets de loi (santé publique et financement de la Sécurité sociale) qui seront examinés en octobre au Parlement. Officieusement, il s'agissait de court-circuiter, en bétonnant la ligne de défense du gouvernement, le travail d'une éventuelle commission d'enquête parlementaire réclamée par la gauche et une partie de la majorité : une machinerie lourde aux pouvoirs d'investigations beaucoup plus étendus. «La mission ? Une opération pour divertir l'attention sur le mode "personne n'a rien vu, personne ne pouvait comprendre, c'est la fatalité"», accuse Paulette Guinchard-Kunstler (PS, Doubs).

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