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Libération

Sarkozy se croyait sauvé

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L'Intérieur est désormais mis en cause.
publié le 25 septembre 2003 à 1h07

Une fois encore, Sarkozy semblait devoir s'en sortir sans dommages. Tandis que la catastrophe sanitaire faisait vaciller ses collègues Mattei, Falco et Fillon, le ministre de l'Intérieur négociait avec les «ravers» un accord sur le Teknival du Larzac. Les jours suivants, il s'était habilement tenu à l'écart des polémiques sur les responsabilités de l'hécatombe. Cette prudence a payé : sondage après sondage, Sarkozy reste l'homme de droite préféré des Français, très loin devant Chirac et Raffarin. Pourtant, la mission d'information sur la canicule a clairement mis en cause dans son rapport d'étape «la mobilisation tardive de la hiérarchie des services chargés de la sécurité civile». Il va donc falloir que le ministre s'explique. La mission qui vient d'achever ses travaux n'avait pas jugé utile de l'auditionner, contre l'avis des représentants du PS et du PCF. La Commission des affaires sociales de l'Assemblée a souligné hier que cet oubli serait réparé : la commission d'enquête parlementaire sur la canicule entendra publiquement Nicolas Sarkozy.

Embargo. Il sera notamment interrogé sur plusieurs défaillances pointées dans le rapport. Un colonel des sapeurs-pompiers a, par exemple, révélé qu'il avait, le 8 août, vainement sollicité ses supérieurs à la préfecture de police pour «recevoir des instructions» suite à l'augmentation des interventions de «secours à victimes». Ce jour-là, la préfecture aurait donné la consigne de «ne pas évoquer le nombre de morts» et de «s'en tenir à