Après un décollage hésitant, marqué par une sorte de suspicion à l'égard de l'objet et de l'usage tout à fait nouveau que permet la technologie, la France se convertit en masse au numérique. Tour d'horizon des facteurs qui emballent le phénomène.
1 - La chute des prix
Qui dit marché de masse, ce que la photo numérique est en train de devenir, dit baisse des prix. A cette loi économique s'y ajoute une seconde, la loi de Moore : comme il s'agit d'un article de la famille de l'informatique, tous les dix-huit mois, les performances techniques sont multipliées par deux avec une image deux fois plus fine, un capteur deux fois plus intelligent et deux fois plus de mémoire... En septembre, explique Bernard Prat, chef de produit «photo numérique» à la Fnac, on propose des appareils photo à quatre millions de pixels (le nombre de points qui composent la photo) au même prix que les trois millions de pixels de janvier. «Fin 2000, remarque-t-il, le prix de vente moyen d'un appareil numérique plafonnait à 830 euros, pour deux millions de pixels. Fin août, il était à 530 euros, mais pour quatre millions de pixels !» La guerre des prix accélère le mouvement. Les vendeurs installés sur le Net se sont fait une spécialité de casser les prix. Du coup, même la Fnac a dû s'y mettre : baisse des marges sur les appareils et surtout abandon des prix de référence, sorte de barème officiel des prix. C'était le 6 novembre 2002, se souvient très bien le spécialiste de la Fnac.
2 - La simplicité d'utilisati