Washington
de notre correspondant
Au lendemain de la victoire en Irak, le Pentagone avait déployé une unité, la 75e Exploitation Task Force, pour chercher les armes de destruction massive qui pouvaient être entreposées dans 300 sites identifiés par les services de renseignements et interroger des centaines de scientifiques et de techniciens du régime de Saddam Hussein. Faute de résultats, l'administration Bush a dû se tourner fin mai vers la CIA. Celle-ci a créé un groupe de 1 200 experts américains, britanniques et australiens, l'ISG (Iraq Survey Group), placé sous la responsabilité d'un ancien chef des inspecteurs de l'ONU, David Kay (qui avait milité cinq ans en faveur d'une guerre contre l'Irak). Sans plus de succès apparemment.
«Capacité». David Kay présentait hier son premier rapport (1), à huis clos, à Washington devant les commissions du Renseignement du Sénat et de la Chambre des représentants. Il a tenté de démontrer, sur la base des témoignages et de documents recueillis, que l'Irak avait bien maintenu, par l'achat de certains équipements, sa «capacité» à lancer des programmes de production d'ar mes chimiques ou biologiques. A l'issue de ces auditions, Kay a reconnu devant la presse qu'il n'avait trouvé aucune arme de destruction massive. Il a simplement affirmé qu'il avait la «preuve» de l'existence d'un «programme» précis d'armement chimique et biologique développé avec une «aide étrangère», et qui devait permettre d'équiper des missiles d'un rayon de plusieurs mil