Menu
Libération

La Pologne soucieuse de son indépendance

Article réservé aux abonnés
publié le 4 octobre 2003 à 1h15

à Varsovie

Ce sera «Nice ou la mort !». Lors du débat à la Diète polonaise sur la future Constitution européenne, la formule est sortie de la bouche de Jan Rokita, le leader de la Plateforme civique, parti libéral d'opposition. A la veille de la CIG, toute la classe politique a resserré les rangs derrière le pourtant bien faible gouvernement du Premier ministre social-démocrate, Leszek Miller. Qu'ils soient pro ou antieuropéens, tous les partis soutiennent la plateforme revendicative arrêtée par Varsovie. Tout comme l'Espagne, la Pologne a obtenu, dans le traité de Nice, de «peser» 27 voix au Conseil des ministres de l'Union, un poids avantageux dont elle n'entend pas céder un iota.

C'est la ligne Maginot des Polonais, a prévenu le ministre des Affaires étrangères, Wlodzimierz Cimoszewicz, qui a promis à ses concitoyens «de très dures négociations» à Rome. Sur les trois ou quatre autres points du «paquet Giscard» qui chiffonnent son pays, il se dit au contraire «ouvert» à la discussion. A l'unisson des neuf autres pays qui entrent en 2004 dans l'Union, comme de la plupart des «petits» Etats déjà membres, Varsovie exige ainsi le maintien d'un commissaire par pays membre : pas question de perdre son droit de vote dans un collège bruxellois restreint. Avec l'Italie, l'Espagne et l'Irlande, la très catholique Pologne militera ardemment pour une référence aux valeurs chrétiennes dans le préambule de la Constitution. Enfin, au chapitre de la défense européenne, Varsovie l'atlantiste