Ce match d'ouverture présentait un double intérêt, compte tenu de la position des deux équipes dans la hiérarchie du rugby. D'une part, celui d'apprécier quelles options tactiques allaient être choisies pour donner une inflexion offensive à un jeu qui, depuis un certain temps, ne semble être fait que pour la défense. D'autre part, de vérifier si le poids, les enjeux de la compétition, voire les résultats antérieurs des deux équipes allaient influencer leur production.
Les Wallabies sont à la recherche d'un rugby plus expansif, en tout cas différent de celui qui leur avait permis de dominer le monde. Les Pumas, au contraire, sont dynamisés par d'excellents résultats contre les meilleures équipes. Le spectacle proposé allait donc donner, espérait-on, un ton original, à défaut d'être révolutionnaire, à cette coupe 2003.
Les premiers ont cherché à se rassurer en évoluant, et les autres à profiter de la confiance acquise pour conforter leur certitude. D'autant qu'un bonus est accordé pour la réalisation de quatre essais.
Dans ce même état d'esprit, il devenait logique de penser que l'arbitre de ce premier match devait être en adéquation avec les intentions des acteurs. Le jeu proposé n'a toutefois pas répondu à notre attente.
Les Australiens, maîtres du ballon, ont paru crispés. Leur envie d'entreprendre était bien réelle, mais les imprécisions dans leur placement et replacement les ont souvent empêchés de maintenir, voire d'accentuer, le déséquilibre qu'ils avaient remarquablement p