Après les délires qui avaient fait enfler la «bulle» l'Internet ayant été vendu comme un pays de cocagne où chaque clic de souris transmuerait le néant en or , plus dure avait été la chute de la Net-économie.
Une fois la bulle crevée, et les mirages dissipés, le choeur des Cassandres annonça sa mort, la remisa à un rôle marginal, quand il ne dénonça pas la «plus énorme fable jamais inventée».
Mais les échecs retentissants qui ont suivi la ruée vers l'or virtuel et provoqué l'évaporation de milliards de dollars sur les marchés boursiers aussi soudainement qu'elle les avait créés ont été une constante de toutes les grandes mutations induites par l'irruption de nouvelles technologies. Il en fut de même au XIXe siècle, après l'invention de l'électricité ou celle des chemins de fer, et au début du XXe, avec l'automobile. Il y en aura d'autres.
Reste que l'Internet modifie en profondeur les capacités de communication et d'échange d'informations qui sont la trame de toute société développée. Avec chaque jour qui passe, de plus en plus d'êtres humains (et de consommateurs potentiels) sont mis en relation, de plus en plus facilement, rapidement et sûrement, via le Net. La vague va continuer de déferler, alimentée par la diffusion du haut débit, du Wi-Fi (l'Internet sans fil) et les progrès de la téléphonie mobile. Des industries entières sont en train d'être remodelées. D'autres le seront.
La vérité, comme le retour en grâce financière et boursière de certaines sociétés emblématiques