Non
Jean-Luc Mélenchon, leader du Nouveau Monde au sein du Parti socialiste
Gerhard Schröder n'est certainement pas un modèle. Il se comporte en syndic de la faillite de la social-démocratie traditionnelle. Il croit qu'en faisant des concessions, il va relancer la machine. Mais il n'arrivera à rien, sinon à se faire éradiquer politiquement, comme il l'a déjà été en Bavière, lors du renouvellement de l'assemblée régionale. Le chancelier allemand, héritier du parti fondateur de la social-démocratie européenne, est emblématique de l'impuissance de cette social-démocratie à trouver un compromis avec le capitalisme de notre époque. Ce qu'il fait, ce ne sont pas des réformes, c'est du contre-réformisme, de la régression sociale. Il y a, bien sûr, au PS des partisans de ce genre de reculade, mais il n'y a aucune chance que nous adoptions ce genre de positions. Car si les socio-libéraux français sont surreprésentés médiatiquement, ils se cachent dès qu'il s'agit de présenter leur position devant les militants. Schröder, au moins, a un mérite : il annonce la couleur. En France, nous avons surtout besoin d'un Etat protecteur et stratège. Sûrement pas d'un Etat minimal. Il faudra qu'on m'explique comment, aux lendemains de la guerre, alors que le pays était détruit, nous avons réussi à bâtir notre système de protection sociale et qu'aujourd'hui, alors que le pays n'a jamais été aussi riche, nous serions incapables de préserver ces acquis.
Recueilli par Paul Quinio
Oui
Pierre Méhaignerie, pr