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Libération

Schröder fait adopter le volet emploi de ses réformes

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par Marianne FEYDEL
publié le 18 octobre 2003 à 1h27

Pour Gerhard Schröder, le suspense a duré plus longtemps que prévu. A la suite d'un incroyable cafouillis lors du vote des députés allemands, le volet emploi de son plan de réformes a été adopté vendredi avec plusieurs heures de retard. Mais il a été adopté. Le chancelier, qui avait mis sa démission dans la balance, a pu respirer. Ses troupes ne lui ont pas fait faux bond. Il faut dire qu'en début de semaine, quelques retouches avaient étouffé les réticences de la poignée de sociaux-démocrates qui menaçaient de tout faire péricliter. A la tête d'une courte majorité de neuf voix, le gouvernement n'avait aucune envie de se refaire les frayeurs d'il y a trois semaines : des francs-tireurs avaient failli faire capoter la réforme du système de santé.

Cette fois-ci, les élus rouges-verts ont donné sans rechigner leur absolution aux nouvelles règles d'indemnisation du chômage. Moins généreuses, elles doivent encourager les chômeurs à chercher plus activement un emploi. L'Office fédéral du travail voit également son organisation remaniée. Le gouvernement a le dos au mur : si rien ne change, la barre des 5 millions de demandeurs d'emplois pourrait être franchie cet hiver.

Le Bundestag a également validé hier des mesures fiscales : suppression d'avantages, hausse de la taxe sur le tabac et baisse anticipée d'un an de l'impôt sur le revenu. Sur ces dossiers, l'opposition chrétienne-démocrate fourbit déjà ses armes pour le Bundesrat, la Chambre haute, où elle détient la majorité et qui do