Menu
Libération

Le prospère modèle allemand

Article réservé aux abonnés
La Deutsche Post met le paquet sur le secteur colis et l'activité bancaire .
publié le 21 octobre 2003 à 1h27

Berlin de notre correspondante

Drôle de magasin. A Berlin, sous la gare de Friedrichstrasse, caché derrière les arcades, on aperçoit à peine le logo jaune. A l'intérieur, on vend des journaux, des articles de bureau, des cartes postales, des livres. Mais on fait aussi la queue pour envoyer des lettres ou retirer de l'argent. Dans les campagnes, les agences de la poste sont carrément installées parmi les fruits et légumes... Ce concept de guichets ouverts dans des magasins de proximité est l'un des secrets de la réussite de la poste allemande. «Nous n'avons pas inventé ce modèle, explique, modeste, Norbert Schäfer, porte-parole de la Deutsche Post. Les Britanniques et les Néerlandais l'avaient déjà mis au point. Mais nous l'avons systématisé. Cela revient moins cher que d'ouvrir des agences uniquement dédiées à la poste et, en plus, cela permet d'étendre les horaires jusqu'en début de soirée, ce qui n'était pas possible dans les agences traditionnelles.» La réunification allemande a fourni l'occasion de programmer le chamboulement. Entre 1989 et 2003, le nombre d'agences a été divisé par deux pour passer à 13 000, et 100 000 emplois ont été supprimés.

Dès janvier 1990, les postes et télécommunications ont été divisées en trois entités distinctes : les télécoms, qui donneront naissance à Deutsche Telekom, la poste qui deviendra Deutsche Post, enfin la banque Postbank. En 1995, la deuxième étape de la réforme ouvre la voie à la privatisation de la poste.

Avec un chiffre d'affaires